1.2.14

Lydia Harambourg : un article sur la peinture de Gilles Guias


Les peintures récentes de Gilles Guias lui ont été inspirées par des lieux aussi différents dans leur atmosphère que complémentaires pour son analyse plastique. Le Sud du Portugal, l’Inde du Sud – familière à celui qui, à chacune de ses étapes récurrentes, fait subir à sa peinture une évolution majeure – et Paris.
Sensible aux différences de lumière, l’artiste y voit l’unité de son équilibre. Ses personnages se sont éloignés devant la force visuelle de paysages découpés par une lumière crue. Il conserve une approche frontale qui répond à la structure des volumes puissamment peints en aplats travaillés par couches de couleurs dont les vibrations ont des résonances musicales. On assiste à une sorte d’emboitement des volumes qui, loin de figer les masses, confére un léger mouvement à sa composition. Cela tient à la saturation chromatique à laquelle il parvient à partir du travail subtil des matières desquelles se dégage une tactilité veloutée.
Gilles Guias pratique avec gourmandise la peinture sous l’apparente banalité du sujet.
Le propos n’est pas dans la narration mais dans la force expressive à transposer un souvenir, une empreinte mémorielie sur la toile. Cette opération oscille entre le mental et la sensibilité avant de laisser éclore une vision dont Ia simplicité ne doit pas nous tromper. Le paysage vit d’air et de lumière qui circulent dans le tableau ouvert sur la spatialité.
Lydia Harambourg

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