Christine Chamson est désormais une valeur sûre de la Galerie Olivier Nouvellet. Pour la quatrième
fois, elle y expose ses œuvres. Aujourd’hui, ses « Explosions intimes » nées d’une urgence de peindre, entrent à
nouveau en résonnance avec l’œuvre de Francis Ponge1, un écrivain qui l’inspire. Cependant, il ne s’agit pas,
pour elle, de se « placer sur un plan narratif2 ». Sa peinture n’est pas une forme de mimesis du poème. Il s’agit
pour elle d’être «en immersion complète » (Ibid.) dans le poème, de l’accueillir en soi puis l’oublier pour
maitriser dans l’espace de la toile ce qui touche. La peintre revisite à sa façon singulière et créatrice la fameuse
doctrine d’Horace de l’« ut pictura poesis » commentée par Lessing dans Laocoon
Août 2011 : Christine Chamson vient de passer quelques semaines à « régler » deux expositions consacrées à son œuvre. Elle relit Le Parti pris des choses. De la genèse poétique du « Galet » de Ponge, elle retient les « explosions intimes ». Elle peint alors en un mois six tableaux, dont deux tondi exposés ici « Explosions intimes V et VI », sur fond de peinture à l’huile de couleur vive (vert, orange, jaune, rouge), sur papier Japon marouflé sur toile. La technique utilisée est celle du pen painting. Les dessins sont exécutés à la plume et encre de Chine. La peintre aime la plume qui, selon son propre mot « tient la main » au contraire du pinceau plus souple. Son trait, à la base de son vocabulaire formel, est alors précis, minutieux, multiple, héritage sans doute du trait incisif du graveur qu’elle a appris aux Beaux-arts auprès du buriniste Jean-Marie Granier. Par son geste infiniment répété, elle maîtrise ses émotions et leur donne forme...
Août 2011 : Christine Chamson vient de passer quelques semaines à « régler » deux expositions consacrées à son œuvre. Elle relit Le Parti pris des choses. De la genèse poétique du « Galet » de Ponge, elle retient les « explosions intimes ». Elle peint alors en un mois six tableaux, dont deux tondi exposés ici « Explosions intimes V et VI », sur fond de peinture à l’huile de couleur vive (vert, orange, jaune, rouge), sur papier Japon marouflé sur toile. La technique utilisée est celle du pen painting. Les dessins sont exécutés à la plume et encre de Chine. La peintre aime la plume qui, selon son propre mot « tient la main » au contraire du pinceau plus souple. Son trait, à la base de son vocabulaire formel, est alors précis, minutieux, multiple, héritage sans doute du trait incisif du graveur qu’elle a appris aux Beaux-arts auprès du buriniste Jean-Marie Granier. Par son geste infiniment répété, elle maîtrise ses émotions et leur donne forme...
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Galerie Olivier Nouvellet, 19 rue de Seine, 75006 PARIS, Dimanche 17 juin 2012